

Foulées des deux roches
En vacances au pays du fromage et du saucisson, j’avais bien l’intention de profiter des bonnes choses. Et les rencontres hasardeuses en font partie.
En discutant à bâtons rompus avec un Auvergnat, à la pétanque, j’apprends qu’il y a un trail le surlendemain à Rochefort. Ça me tente mais j’hésite un peu car le plus petit est un 15 km et j’ai déjà les cuisses en feu avec les randos et entraînements de course en montagne.
Mais bon, les occas’ et imprévus font aussi partie des bonnes choses, alors hop, on y va. Les gens du cru me disent que c’est un trail exigeant et difficile. Et bien soit. Je le ferai en mode trail-rando. J’en informe tout de même Thomas qui me donne l’efficace conseil de prévoir une boisson avec électrolytes. C’est une précaution que je garderai pour les futurs trails.
Au bout de 1,2 km, la course est arrêtée 20 minutes pour erreur d’aiguillage de l’ensemble des coureurs! Pendant que les uns pestaient contre l’organisation, moi je savourais cette pause bienvenue après ce km de montée. D’ailleurs à ce propos, n’étant pas encore familière avec le vocabulaire du trail, j’ai l’impression de me faire avoir.
Quand on annonce une course avec 450 m de dénivelé +, et que je grimpe dès le début 1 km d’affilée, je me dis qu’on m’a menti.🤓Puis je pense que le dénivelé a été fait en une fois et que je suis désormais tranquille…. En fait, il y a 12 fois comme ça dans la course!! Faudrait annoncer 12 x 450 m de dénivelé, ou un total de 5 000 m de dénivelé en plusieurs morceaux ( au minimum). À éclaircir pour ma petite tête…🤪🙃
En tout cas à ce moment-là, je me dis : « J’adore ce trail! » : 1,2 km couru puis 20’ de pause! Trop bien! On a donc eu droit, comme au Tour de France, à un départ fictif et un départ réel. Les compteurs sont remis à zéro, on se remet sur le droit chemin et ce coup-ci, c’est parti pour de bon!
Enchaînement de montées titanesques pendant lesquelles je marche avec des mollets tétanisés, des descentes comme je les aime mais pas mes genoux et où je me laisse aller, et du plat un peu frustrant car je ne peux pas courir comme je le souhaiterais (manque de jus), je « courote »juste.
Mais tout va bien, c’est un très beau parcours, sur des sols variés ( très peu de roches, pas mal de chemins en forêt, passages dans des herbes et un 400 m dans un ruisseau boueux qui rappelle le cross, trop cool!). Je ne trouve pas le temps long et termine en 1h50, 2 eme M3 ( en juin à l’Oppidum, j’étais V2…), 32 eme féminine, par contre 163 eme sur 229, ça, ce n’est pas terrible.
Un trail difficile mais tout en plaisir, à faire si vous en avez l’opportunité, avec une belle équipe de bénévoles. Mon plus gros progrès : je n’ai pas pesté une seule fois!! Ça vaut bien un coup à boire…
Pour avoir suivi et accompagné Andy pendant les 6 jours je vais faire le CR à sa place car il préfère courir qu’écrire !
1er étape Villey Saint Etienne,
l’étape pour tester sa forme du moment, car avec son boulot les entrainements se font plus rares les derniers temps, mais sur les courses précédentes les jambes étaient au rendez-vous donc ça devrait le faire.
Une mise en route un peu laborieuse mais au fil des km les sensations reviennent et il termine satisfait de son classement. 17ème de l’étape.
2ème étape Pagney Derrière Barine.
Il est sur des terrains connu car il habitait il y a encore peu ce village. Levé à 2h00 du mat pour son boulot il a heureusement réussi à récupérer dans l’après-midi.
Fidèle à son habitude il part calmement et fera son effort à la moitié du parcours pour terminer très fort en avalant la descente à toutes enjambées. 11ème de l’étape.
Comme pour toute la semaine, on ne s’attardera pas, demain c’est réveil à 2h00.
3ème étape Bulligny:
il connait le circuit mais comme beaucoup d’autres coureurs sera victime d’une erreur de parcours. Cette année avec mes ennuis de santé je n’ai pas prévu de l’accompagner en VTT
mais je décide quand même de le suivre sur les 7 derniers km.
Il se retrouve avec le 5ème au scratch et ils donneront tout pour rattraper le temps perdu.
Il termine ce 20km exténué, frustré mais pleinement satisfait de son final. Pour ma part je suis mort !!!
Repêché comme beaucoup d’autres il se classe 14ème, je pense avec mes yeux de papy qu’il laisse quelques mn dans l’affaire.
Mercredi toujours la même heure pour le réveil mais il va pouvoir bien récupérer c’est le jour repos.
Jeudi il est le régional de l’étape rentré vers 11h du matin de son boulot il peut se reposer jusqu’au départ !!!
4eme étape Villey le Sec:
même tactique, il part prudemment un peu trop peut être et fait son effort à mi-parcours.
La famille est là pour l’encourager et force est de constater que cela le motive. Il termine à fond
et accroche une magnifique 13ème place.
Vendredi pas de boulot c’est cool, la récupération va être au top.
5ème étape le contre la montre de Charmes la Côte.
Motivé, remonté comme une pendule c’est sur cette étape qu’il va accrocher la 10ème place au scratch.
Il gagne des secondes très précieuses en suivant pendant quelques km Damien Lallement le 2ème
au général qui le rattrape sur le parcours. Avant dernier km en 3mn15 et dernier km en descente en 2mn55 c'est quand même pas mal.
Il termine 9ème exténué mais heureux. On ne s’attarde pas pour cause de boulot.
6ème et dernière étape c’est Bicqueley, la chaleur est torride mais pour Andy, pas le choix il va falloir tout donner car le 11ème au général est à 8 secondes derrière lui.
Il est jeune, mais en fin stratège il a noté le dossard de son concurrent et le colle dès le départ.
Il l’accompagnera pendant une partie du parcours et fidèle à son habitude lâchera les chevaux à 3km de l’arrivée pour lui rependre 40s et assurer sa 10ème place au général. Encore 9ème au scratch.
Je le redis encore je sais, mais je suis fier de lui, ce n'est pas simple de concilier son boulot et la course à pied, mais il a une motivation qui me surprend et en plus il ne se prend pas la tête .
Je vis ma passion grâce toi mon gamin, alors merci Fiston !!!!!!
Clém :
Non tirés au sort avec coach Thomas sur le 42K du Mont Blanc, je lui propose alors le Duo Etoilé, histoire de participer à la fête tous ensemble, avec les autres copains bleus inscrits sur le 90K.
Au programme : 21K / 1450m de D+, avec un départ à la tombée de la nuit. La règle est simple : le duo de coureurs doit évoluer ensemble sur l’intégralité du parcours.
19h30, le départ est donné. On se place rapidement aux avant-postes avec Thomas, en slalomant entre les autres duos dans les rues de Chamonix. Et puis ça grimpe direct. On alterne marche et course. Thomas est chaud bouillant. Moi aussi, mais à cause de la température qui règne encore en ce début de soirée.
Au 9e kilomètre on a avalé 1300m de D+. On surplombe ce qu’il reste de la mer de glace. On arrête de grimper et ça fait du bien de pouvoir dérouler un peu les jambes. On se met à courir sur une partie plus technique avec une vue exceptionnelle sur Chamonix en contre-bas. Il n’y a que de la caillasse (et même un peu de neige). On court dans l’eau également, à cause des cascades qui traversent le single en balcon. Il faut être vigilant en permanence pour éviter la blessure, et on arrive malgré tout à remonter plusieurs duos.
Au 13e, on atteint le 2e ravito situé au plan de l’aiguille du midi. Là on s’arrête quelques secondes faire le plein de nos flasques, et on s’équipe de nos frontales. Le plan est simple : on a gardé des forces pour finir fort.
On attaque alors une interminable descente vers Chamonix, dans une obscurité grandissante, sur un single ultra technique (pierres, racines, marches…).
Thomas ouvre le bal et on ne fait que doubler d’autres duos de coureurs. On descend à tombeau ouvert (il faut dire qu’on a une bonne descente maintenant grâce aux séances d’après entraînement..)
Puis vient la délivrance, on voit les lumières de la ville se rapprocher et on déboule enfin à Chamonix.
On accélère dans les rues vers l’arche d’arrivée à travers la foule venue en masse. Énorme ambiance. Et on finira la course main dans la main avec nos minis bleus sur les derniers mètres, sous les yeux des copains venus également nous encourager. Le kiff.
Résultat : une belle 49e place sur 579 duos finishers. On termine en moins de 3h, objectif que l’on s’était plus ou moins fixé pour être bien placé au classement.
Pour ma part, j’ai adoré ce format de course inédit où partage et esprit d’équipe sont les maîtres mots.
Mais je laisse maintenant la parole à mon coéquipier d’un soir afin qu’il nous livre ses impressions…
Thomas :
Le déroulé de la course est parfaitement décrit par mon coéquipier, le parcours était vraiment très sympa avec des panoramas magnifiques, des sections très technique et une super descente ou l’on a pu gazer fort et doubler une quinzaine d’équipes avec à chaque fois des belles prises de risques sur les dépassements, heureusement sans chute.
Une arrivée dans une ambiance folle accompagné de nos enfants et sous la barre des 3heures. Le Top 🏻.
ici vidéo de l'arrivée !!!!
TOUS LES MARDIS, MERCREDIS, JEUDIS
A PARTIR DE 18H00 AU STADE DE L'AVENIR.
A JOUR AU 26/05/2022