Marathon NYC Récit Yoann.

4 novembre 2025 2 04 /11 /novembre /2025 09:09

Marathon NYC

Well… par où commencer ?

Je n’aurai qu’un mot… incroyable !

Incroyable comme ce tirage au sort du 05 mars dernier au cours duquel mon nom est sorti de l’urne

Incroyable comme cette blessure survenue fin septembre, à 6 semaines de la course alors que la forme montait tout doucement. 4 semaines sans courir, en essayant de maintenir la forme à coup de sorties vélo de 3h et de séances à la piscine. Puis une tentative de reprise à 3 semaines de 200m avant de faire demi tour. Pour finalement réussir à faire 2-3 fois une dizaine de km en guise de sortie longue

Incroyable comme cette rencontre impromptue sur le quai du subway à 6h du matin avec une Japonaise de San Francisco de 67 ans qui s’apprêtait à courir son 58eme marathon et avec qui j’ai discuté pendant 40mn

Incroyable comme cette organisation des américains : La navette en ferry pour rejoindre Staten Island, puis la navette en bus pour rejoindre le village départ, les contrôles de sécurité comme à l’aéroport, les toilettes (1200 dans le village départ), les ravitaillements (liquide puis solides avec des gels Maurten gratuits) tous les 1.5 miles, le ravitaillement d’arrivée, le poncho étanche doublé polaire (on n’est pas à Paris où il faut pleurer pour avoir une couverture de survie), les multiples mails pour communiquer, l’expérience pour récupérer les dossards. Tout est millimétré de À à Z

Incroyable comme le parcours qui passe par les 5 boroughs de NYC. Le magnifique pont Verrazano dès le départ de Staten Island, et sa montée, la traversée de Brooklyn, l’arrivée dans Manhattan et ses gratte ciel, le passage dans le Bronx et le retour à Manhattan pour l’arrivée dans Central Park. Que des endroits mythiques que nous avons l’habitude de voir à la TV

Incroyable comme l’ambiance tout au long du parcours. Très très difficile à décrire. Hormis sur les quelques ponts où le public est interdit, il y a du monde en permanence, pas sur une ou deux rangées mais sur 3-4 rangées. Et pas des spectateurs mais des supporteurs qui supportent tout le monde, qui chantent, qui dansent, qui font la fête, qui prennent du plaisir à voir les runners, qui crient, qui brandissent littéralement des milliers de pancartes, proposent des ravitos sauvages (orange, banane, sel,…). Bref, l’entertainement à l’américaine

Incroyable comme mon chrono, mon moins bon pour mon troisième marathon mais complètement inespéré ! 4 semaines d’arrêt forcé, 25000 pas de moyenne par jour la semaine avant la course, une sortie de 12 km le jeudi qui me laisse des courbatures jusqu’au départ, une sensation d’avoir mal partout, je coche toutes les cases de la course ratée, mais le miracle se produit. Porté par la foule, littéralement porté, je fais un négative split (1h52 / 1h45 pour un total de 3h37) alors que la deuxième partie est la plus vallonnée, aux encouragements « wahou, you look great Yoann » « come on » « you got this » des centaines de fois… inimaginable et indescriptible

Incroyable comme les « congrats » des américains dans la rue au retour à l’hôtel et ceux qui m’interpellent pour prendre la médaille en photo

Ce marathon restera inoubliable pour moi et mérite amplement son titre d’une des plus belles course du monde. Si vous avez l’opportunité de le faire un jour, n’hésitez pas une seconde (et je vous donnerai des tuyaux pour y aller