British week-end with LONDON Marathon.
GOOD MORNING LONDON ! RECIT JEAN-LUC VUILLAUME
Annie ma tendre et chère m'a fait ce beau cadeau pour mes 60 ans un grand week-end avec notre fille qui habite Londres et le marathon comme cerise sur le gâteau, un très beau cadeau.
J’aborde ce marathon dans un état de forme très relatif ayant un tendon d'Achille et un genou douloureux mais avec confiance.
Dimanche 24 avril 6 heures du matin : C’est le grand jour et je me sens finalement assez bien. Pour l’événement j’ai revètu les couleurs de l’ACGV et aussi de la France. Je rejoins d’autres coureurs dans le hall de l’hôtel HILTON LONDON EUSTON pour prendre le bus et c’est parti (7H30). Le trajet dure environ 35 minutes. Je reste en léthargie et somnolant un peu dans le bus en essayant d’économiser mes forces.
Il est environ 8 h 15 heures lorsque je rejoins l’aire de départ (zone bleue) proche de Blackheath à Greenwich, là même où se trouve le méridien du même nom, 4 ° au thermomètre avec le vent un ressenti de 0° et une pluie fine, les conditions d'un trail en hiver, il faudra faire avec
Une aire de départ totalement champêtre à Greenwich park en dehors de Londres, une prairie gigantesque, nous sommes sur un terrain avec du gazon à perte de vue qu’il faut rejoindre en bus ou métro, et vers laquelle convergent près de 58 000 coureurs toutes catégories, répartis en plusieurs sas, et qui feront leur jonction après quelques kilomètres. Sympa d’avoir à rejoindre Westminster, tout là-bas, au lieu de tourner en rond pour revenir à son point de départ. il y a un écran géant donnant des consignes, quelques tentes servant des boissons chaudes, une ribambelle de toilettes, des trucks avec des portes grandes ouvertes en guise de dépose sacs. Tout est super bien organisé et huilé. L’élite partira à 9h30, la masse des coureurs à 10 heures.L'heure approche, mon humble objectif est de 3 H 40 ( loin de mon record sur cette distance qui est de 2 h 58mn réalisé en 2000 il y a déja longtemps, avant que je ne me lance dans le trail ), mon but est de partir à ma main par obligation avec ce monde et ensuite de garder le rythme à partir du semi si tout se passe bien.
10 heures, c’est parti, il faut être extrêmement vigilant pour ne pas trébucher. Ce premier km sera couru en 5min 22s.
Le paysage est assez bucoliques, ambiance pavillons paisibles de banlieue. Alors que la densité de population semble assez faible je suis très surpris par la masse de monde qu’il y a tout au long de la route dès le tout premier kilomètre ! Cela dit il faut être très concentré sur les autres coureurs pour éviter les accidents. Pas simple de courir à une allure correcte.
Les kms défilent tranquillement je me sens bien, je suis contraint de mettre le frein car mon corps a envie d’aller plus vite mais la raison est là pour le discipliner. Un marathon cela commence au 25ème km….donc, « take it easy ! ».
D’abord une petite ballade à travers Greenwich, je passe le 5 km après 24 minutes 02 s de course. A partir de maintenant je n’ai plus qu’une obsession : suivre la ligne bleue qui est tracée au sol et qui figure le chemin le plus court pour arriver jusqu’à la finish line.
Le panneau 10 km est franchi après 48 min et 04 s. Passage devant le navire (un vieux gréement) beau et grand navire posé là en pleine ville à Cutty Sark
Après 12 miles ( 20 kms), le franchissement de Tower Bridge est une première récompense, la foule est si compacte qu’on oublie que ça monte avec toujours ce même flot énorme de coureurs, une ballade pas si simple ça monte et ça descend, ça tourne et ça contourne.
Je passe le semi-marathon en 1 H 43 mn 30 s en avance sur mes prévisions.
et puis qu’il faut ensuite tourner à droite vers Canary Wharf et Dogs Island, alors qu’il serait si simple de prendre directement à gauche vers l’arrivée…
Canary Wharf : une ambiance d’enfer !! « c’est à Canary Bay ouh ouh !!! »
Heureusement, l’ambiance est incroyable. Le Marathon de Londres est à l’image de cette ville et des participants embarqués dans sa traversée avec un public multicolore et endiablé.
Des ravitaillements à n’en plus finir, l’organisation est si top qu’il y a même des policiers distribuant de la vaseline pour les étourdis, j’ai d’abord cru que c’était du gel énergétique !
Les sensations se modifient doucement : il me faut donc être encore plus prudent pour la deuxième partie du parcours, cette grande traversée des docks et de leurs immenses immeubles d’acier et de verre.
A Canary Wharf, la route n’est ni plate ni rectiligne, certains commencent à marcher, on rentre dans les docks vers le 23ème kilomètre, on en ressort après le 30ème, au milieu d’immeubles de bureaux, le parcours est très étroit et dessine presque des chicanes. Le public est en masse et nous acclame comme si nous étions de grands champions. La tentation est très forte de jouer avec lui. Je lève les bras, je fais signe de nous encourager et à ma grande surprise des dizaines de supporters répondent en cœur et m’encourage avec un allez la France à l’accent so british. C’est sans doute dans cette portion que se joue la course et le chrono final.
Le marathon commence MAINTENANT ! Un mile c’est long !
Et c’est là que l’on regrette notre système métrique. Le parcours est jalonné par des miles et c’est long 1 mile ! Il y a 26.2 miles.
La première alerte arrive juste avant le vingtième mile (km 32) passé en 2h 38 mn 40 s, je sens que mon allure faiblie, c’est la conséquence de ma course assez soutenu jusqu’e là mais j’ai encore des jambes, ça y est je dois faire le constat qui s’impose, je suis dans le dur !
Rejoindre la Tamise est une délivrance, à partir de là l'avenue est plus large, il suffit de suivre le fleuve pour une splendide virgule de quelques miles conduisant à Big Ben. Ces quais-là sont enfin plats, les maisons et immeubles sont moins remarquables, sauf la Tour de Londres. La foule est toujours aussi impressionnante, et encourageante, de nombreux coureurs marchent à présent et s’accumulent de part et d’autre de la chaussée. La fin est proche cela se sent.
Changement de configuration en quittant les quais de la Tamise. La foule est encore plus compacte, cela devient très chaud, on a l’impression que l’on va entrer dans un stade olympique, tout le monde essaye de tracer sa voie comme il peut, en essayant de profiter du spectacle final, qui justifie à lui seul tous les efforts fournis : la grande roue de London Eye sur l’autre rive, Charring cross, Big Ben, the Houses of Parliament, l’avant dernier virage à droite repéré par tous, à partir duquel les énergies restantes se libèrent, il ne reste qu’un mile, je dois accélérer un peu et une crampe me tétanise et m’oblige a stopper pendant quelques minutes, je repars pour terminer en roue libre, puis Saint James Park, puis Buckingham Palace et un panneau annonce 800 m, une dernière courbe et la ligne d’arrivée surgit sur ce Mall tant convoité où d’ultimes flashs crépitent.
Quelques dernières foulées, et enfin c'est la délivrance bien longtemps après les Kenyans de service… Comme eux, la médaille, un tee shirt et je retrouve Annie, ma fille Mélanie et son boy friend John. Vraiment un très beau marathon avec tous les ingrédients indispensable, un beau parcours dans une ville extraordinaire, une ambiance hors norme qui vous porte tout au long, une organisation au top. Pour les habitués de cette distance, à faire absolument.
Objectif atteint en 3 h 41mn 35 s sans problème de tendon ni de genoux avec finalement quelques apparitions du soleil avec un semi en 1 h 43mn 30 s.
Un petit regret avec cette crampe sans laquelle j'étais sous le 3h 40mn.
Place overall |
Place gender |
Place category |
Name |
Club |
Runner no |
Category |
HALF |
FINISH |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8883 |
7191 |
89 |
ACGV |
59129 |
60-64 |
01:43:30 |
03:41:35 |