5 mai 2024
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22:05
Je suis venue. J'ai vu. J'ai vaincu.
Voilà.
C'est l'histoire de mon triathlon.
Si je devais en dire plus, voici ce que je raconterais :
Grâce au succès de la Star Ac', la nouvelle génération chante à tue-tête "J'irai au bout de mes rêves". Et comme il n'y a pas d'âge pour rêver, moi aussi, j'en ai fait un. Celui de faire un triathlon. Cela me trottait dans la tête depuis que l'on suit Hugues sur les siens. C'est tellement beau à voir! Surtout quand c'est lui qui les fait! 
Je me lance sur celui en piscine à Laneuveville, un peu plus rassurant qu'en eau vive. Mais j'abandonne l'inscription car le temps de référence en natation est trèèèèès loin de ce que je fais. Alors je m'entraine. Et je reprends l'inscription. Comme je ne sais pas s'il y en aura d'autres, je ne veux pas investir dans le matériel. Je remercie vivement Laura du MGNT pour le prêt de la trifonction (en espérant ne pas faire honte à son club) et la généreuse Fabienne pour le prêt du vélo de route. Je voulais prendre mon VTC au départ mais il n'y a pas photo! Au vu de la météo, je n'ai fait que 4 sorties avec, suffisant pour kiffer à mort, surtout l'adrénaline provoquée à rouler avec les voitures autour des ronds-points.
J'ai vécu ce triathlon comme une enfant qui visite le village du Père-Noël. Les yeux emplis d'étoiles, j'ai savouré chaque instant, ai enlacé chaque épreuve comme étant le plus beau des cadeaux et ai mis tout mon coeur et mes forces à les honorer du mieux que j'ai pu.
Certes, sportivement, ce n'est pas fou, je vous l'accorde (350 m de natation, 10 km de vélo et 2,2 km de course). Mais au final, l'enchainement des épreuves, avec les transitions, ne s'avère pas si simple.
Ça fait des jours et des nuits que je ressasse les transitions et les points de règlements, nouveaux pour moi. J'ai très envie d'être au jour J et suis impatiente. Un peu barbouillée ces derniers temps, je petit-déjeune une assiette de riz. Hugues nous rejoint sur le parking, tout excité et content que sa maman fasse son premier tri. Mon bodyguard, alias Pascal, ne me lâche pas d'un poil et vérifie que je n'oublie rien. Mes deux hommes me prennent par la main, tel un enfant qu'on protège, et me font faire les différents repérages. Comme une enfant gâtée, ils m'autorisent un second tour. Je ne montre pas forcément mon extase car je veux rester calme et sereine, mais à l'intérieur, je suis aux anges. Fière d'être vêtue d'une vraie trifonction, quoiqu'il se passe, je suis déjà contente.
Le départ de la natation a lieu à 9h30, avec un nageur toutes les 15 secondes. Je passe à 10h12, pas stressée, confiante, et surtout heureuse.
Les 50 premiers mètres me rassurent, je nage plutôt bien, calmement. Mais aux 60 m, en prenant ma respiration, un haut remous est à hauteur de ma bouche : je l'avale, bois la tasse, direction mauvais trou et là c'est terminé. Obligée de m'accrocher à la ligne d'eau pour tousser encore et encore. Et j'en ai bu 5 fois des comme ça. La natation était fichue, je suis passée par toutes les nages : brasse sans pouvoir mettre la tête dans l'eau car je toussais encore, dos, et j'ai même fait la nage indienne comme le chef Chaudard!
Pour autant, je ne m'énerve pas, je reste calme. C'est comme ça. Il faut gérer au mieux. Je re-nage bien les 50 derniers mètres. Je mets 4 minutes de plus que ce que je fais régulièrement aux entrainements pour la même distance. Je sors 163ème sur 169ème.
Mais chez le Père-Noël, rien ne peut décevoir.
Première transition : je prends mon temps pour mettre chaussettes et baskets et soigner le laçage. Puis je parcours les 600 m qui séparent la piscine du parc à vélo. J'enfile lunettes et casque et zou, c'est parti! Je donne tout sur le vélo. Je suis satisfaite de ce que je fais, je double beaucoup, j'appuie sur les pédales, je ne sais pas ce qui me restera pour la course à pied, mais je veux forcer. J'adore cette partie sur laquelle je fais 77ème/169, avec plus de 28 km/h.
Deuxième transition : je n'ai qu'à poser les lunettes, le casque et le vélo, quelques secondes suffisent et en piste pour les 2,2 km de course à pied. Et là, sentiment étrange : c'est Robocop. Je parcours toute la distance avec le lactique venant du vélo. N'ayant pas pris de montre, j'estime mon allure à 5'30/5'45. En réalité j'ai couru à 4'37 et fait 55ème.
Je termine 106ème sur 169, 1 ère M3 ; les 4 minutes de perdues à la natation sont impitoyables dans le classement, mais je suis contente de ce résultat final, en 49'34 transitions comprises.
Un grand bravo à l’organisation et aux bénévoles car c’est une sacrée préparation !
Je recommencerai l'année prochaine, Hugues a dit qu'il s'entrainerait avec moi en piscine en me créant des remous pour savoir comment agir🤣.
J'ai franchi le cap et vivre cette nouvelle aventure a été incroyable. Je me suis amusée dans l'effort.
Et le plus beau des cadeaux a été la 9ème place de Hugues sur le Supertri l'après-midi.

Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. (Philippe Chatel)
Bénédicte Thiriot