MARATONA DI ROMA – 10 avril 2016 RECIT BRUNO G
Pourquoi Rome? Marathon réputé difficile, tant pis !
Alors d'autres raisons ? Pour la ville, pour une semaine de vacances... mais surtout pour fêter mon 20ème marathon.
Dimanche, jour J :
06h45, après une excellente nuit, exceptionnel pour une veille de marathon, me voilà en route pour rejoindre le site du départ de ce XXIIème Maratona Di Roma. Le ciel est bien dégagé et le soleil commence à faire son apparition. Une belle journée en perspective, du moins je l'espère. Je n’aime pas souffrir de la chaleur !
Je croise sur le chemin que des sacs à dos estampillés "Maratona Di Roma". Les regards complices ouvrent des sourires entendus et encourageants. L'adrénaline prend le métro en groupe, en cohortes, en fraternité sportive. Les futurs galériens s'entassent dans les rames de métro. Les uns contre les autres nous filons vers le Colisée. Je commence à avoir cette petite boule au ventre et me dire « Vais-je être à la hauteur aujourd'hui ? » après 8 semaines de préparation et 407,283 kms parcourus.
J'arrive au Colisée et constate rapidement que la fourmilière est en marche...Je suis au pied du Colisée, et l'ambiance de l'avant course est bien présente.
08h10, je décide de me diriger vers mon sas de départ pour être bien placé. Je me trouve juste derrière le sas des élites et des dossards privilégiés. Ça commence à s'agglutiner dans les sas.
08h40, les hélicos tournent, la télé sur la grue filme… ça ne va pas tarder à démarrer. Tout le monde se regarde sautille, discute … ou pas ! Le stresse monte et l'hymne national Italien résonne dans les travées. 1 minute avant le départ, tous les sas se resserrent et me font approcher un peu plus de la ligne de départ.
08h50, le starter est donné et nous dévalons via dei Fori imperiali. Passage devant le grandiose monument tout blanc, le Vittoriano. Le parcours est en léger faux plat montant sur les 3 premiers km mais je ne le ressens pas car c’est le début et les jambes sont fraîches. J'ai beaucoup de mal à me faire aux pavés et espère ne pas en trouver tout le long du parcours. J’essaie de me caler sur mon objectif fixer de 4'30'' au kilo sur le premier semi et tenir la même cadence sur le second semi plus montant et cassant. Au 10ème km, je suis en dessous de mon objectif, je suis un peu en avance.
18ème km, j'arrive dans le boulevard Via Della Conciliazione, en face de moi, la basilique St-Pierre, puis c'est la place sous mes pieds. J'ai des frissons et des larmes aux yeux en la traversant. C’est grandiose !
Je passe la première moitié de ce marathon en 1h31'. Je suis largement dans les temps de mon objectif. Je me sens bien mais je me méfie. Je sais qu’il y a une côte soi-disant « mortelle » au 29ème. Euh, les coureurs sur route n’auront jamais la même définition d’une montée que les trai
lers. Cette côte doit péniblement atteindre les 3%.
26ème km, une crampe se fait sentir derrière la cuisse. Je sens la fatigue dans les jambes...déjà ! Quelle galère ! J'adapte la foulée en fonction des tensions. Je prends un coup au moral. Mon allure est en perte de vitesse mais je m'accroche.
34ème km, la bonne grosse fatigue du marathonien arrive, les jambes sont de plus en plus dures. J'aperçois ma petite famille, je me permets de m'arrêter à leur hauteur pour la photo mais surtout pour m’étirer et boire car la chaleur commence à se faire sentir. Mon fils me fait la surprise de parcourir les derniers kilomètres avec moi du moins jusqu'au 40ème km. Ça me donne la pêche. Bref, la niaque revient et tout va bien ! Je suis fier de lui et il profite du coup de cette chaude ambiance. Je vis une superbe fin de marathon avec un sourire sur mon visage marqué. Les spectateurs sont nombreux, s'amassent de part et d'autre des barrières de sécurité afin d'encourager les runners que certains qualifient de « super man »... J’entends de tous les côtés « Forza Bruno, forza Bruno ». Je crois que les spectateurs me prennent pour un Italien…C’est génial !
40ème km, le fiston m’abandonne (sécurité oblige) juste avant un tunnel montant. Un grand merci à lui. La côte prévue est en face de moi. Bon, on va dire qu’elle est entre 4 et 5%, à vue de nez. Je puise sur mes dernières réserves physiques et mentales. Je passe la côte et enfin j’aperçois la banderole du dernier km, puis une descente où j'en profite pour augmenter mon allure. Le parcours s'engage sur la voie du forum Impérial, avec au fond le Colisée et avant ça….la ligne d'arrivée. Une haie de gladiateurs et bing c’est fini…3h14'48''. Objectif atteint. Classement : 781ème / 13884 arrivants.
Rome 2016 : VENI, VIDI, VICI !!!
On m’entoure d’une couverture de survie, on me met la médaille autour du cou…Je rejoins ma famille au pied du Colisée, pas de Romains en vue mais… les Germain.
CONCLUSION :
Les organisateurs de ce Marathon de Rome méritent toutes mes félicitations car tout était parfait, du début à la fin.
Ce n'est pas un marathon facile mais quel plaisir de découvrir Rome de cette manière...
Le tracé est très changeant, agrémenté de beaucoup de virages. Il faut constamment anticiper sa trajectoire pour tourner au plus court ! Le parcours en ville se fait alors dans les rues marquées de pavés très inégaux (plus du tiers du tracé comporte des pavés)…. Ils sont fous ces Romains !
Malgré tout cela, je classe ce marathon comme mon favori. (1er/ 20)
Ciao – Bruno G.
RECIT GERALD:
je suis allé à moyenmoutier dimanche ou se déroulait le medianitrail.
je me suis lancé sur le 38 km avec 1800 M de D+. Ce trail est vraiment beau avec de super paysages mais il est très éprouvant. L'organisation est parfaite, je le recommande vraiment. ça a été assez dur d'autant plus qu'il fait réelement plus de 40km avec 2000 M de D+. Je termine 38/85 en 5h34.
A bientôt.
Gérald.