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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 10:43
Heureux d'en finir !!!

Heureux d'en finir !!!

MARATHON DE SAUMUR :

J'ai choisi le marathon de La Loire pas pour sa proximité mais pour inscrire mon nom à cette 1ère édition. J’arrive sur place le vendredi, ce qui me permet de récupérer le dossard sereinement le lendemain, de repérer les lieux pour le jour J et de croiser Fabienne et Alain.

Dimanche, le réveil est matinal, j’ai passé une mauvaise nuit, mon capital sommeil est entamé. Même si il s’agit de mon 22ème marathon, j’angoisse un peu. Petit déjeuner et préparation de la tenue de course. Une journée ensoleillée est annoncée par « les spécialistes ». Départ de l’hôtel à 7h15 pour Saumur afin de pouvoir stationner la voiture sur le parking réservé aux coureurs situé au plus près de la ligne de départ.

Sur place, près de 5000 coureurs, transforment la ville en une immense salle des fêtes. Certains sont venus pour le 10 km, le marathon relais ou le combiné (12km en canoë / 18km de course à pied). Nous serons environ 2200 sur le marathon.

Il est temps de passer aux choses sérieuses. Les jambes me démangent. Je me prépare, m’échauffe un peu et me dirige vers on mon sas où nous sommes peu nombreux dans les -3h15.

20 minutes avant le départ, c’est la veillée d’arme. Nous sommes comme des parachutistes dans l’avion, attendant le largage. Nous savons que, tous au top de notre forme, certains ne finiront pas la mission et que même ceux qui la finiront seront probablement sévèrement atteints physiquement. Un sentiment étrange plane dans les regards sur la zone de départ.

Pour patienter, Dominique CHAUVELIER, notre grand champion du marathon, celui qu'on surnomme souvent « Chauchau » met l’ambiance au micro et nous fait faire la fameuse « hola ». C’est magique…

Avec trois minutes de retard, le maire de Saumur appuie sur la gâchette. C’est parti. Eh oui croyez moi, ces premiers hectomètres sont toujours une expérience inoubliable. La musique et la foule particulièrement joyeuse, c’est un moment fort où je ressens vraiment que ça y est. Les larmes me viendraient presque aux yeux tellement je suis heureux d’être là, au milieu de ces coureurs multicolores partageant le même rêve idiot : courir 42,195km.

  1. pas s’emballer dans les premiers kilomètres. Mon objectif est de suivre le meneur d’allure des 3h15’. Je me cale à ses côtés et nous échangeons quelques mots (son record perso sur marathon est de 2h24’, je ne joue pas dans la même catégorie!).

Je suis toujours surpris par ces coureurs qui pendant les deux premiers kilomètres se sentent obligés de te bousculer ou de te marcher dessus pour te dépasser. Il leur reste pourtant un bon nombre de bornes avant l’arrivée.

Tout va idéalement bien. Je suis aux anges, je régule mon rythme à celui du meneur d’allure. Tout baigne.

La famille venue en nombre (21 personnes) et dispersée sur le parcours, m’encourage. Je suis aux anges.

Les kilomètres défilent. Nous avons un petit matelas d’avance (1 minute 10) par rapport à l’objectif initial. Nous franchissons la ligne du semi en 1h36’. Je suis toujours bien, mes cannes tiennent le coup et je continue mon petit bonhomme de chemin, sur ce parcours qui me plaît bien.

Km 29, nous nous écartons de la Loire, pour aller sur une route plus champêtre. Le parcours est joli malgré tout. Mais voilà, je suis pris de douleurs intestinales qui m’obligent à réduire mon allure, je suis contraint de lâcher mon groupe d’allure. Je suis maintenant seul et commence à douter, je ne suis plus dedans.

Km 30, j’aperçois mon fils en tenue de course à pied et qui m’annonce « courage papa, tu t’accroches derrière moi, je t’emmène sur la ligne d’arrivée ». Ça fait du bien au moral mais c’est difficile. Après les douleurs intestinales, les douleurs musculaires commencent à se faire sentir au 37 km. Je fixe mon regard au loin dans ces longues lignes droites.

 

un duo d'enfer !!!!

un duo d'enfer !!!!

KM 38, un faux plat montant nous fait monter sur le pont des Cadets, il commence à y avoir pas mal de spectateurs, ça fait du bien. Au bout de ce pont nous entrons dans l'île Offard. Nous passons à l'Est de l'île, c'est joli et l'on aperçoit la ligne d'arrivée juste de l'autre coté de la Loire mais il reste encore 5km! Le fiston m’encourage davantage, se met devant moi pour m’abriter du léger vent et me donner le tempo.

Nous passons ensuite sur le pont Cessard qui nous ouvre les portes des derniers kilomètres! Je suis toujours aussi mal, mais ce n’est pas pire ! Je vois la famille et amis qui m'encouragent, un petit signe et un sourire quand même, je sais que cela fait un moment qu'ils attendent... Nous sommes en plein cœur de la ville, nous serpentons vers l'arrivée. Mes supporters sont de nouveau là, quelques centaines de mètres plus loin. Nous passons sous le château de Saumur pour faire un dernier demi tour et attaquer la dernière ligne droite en bord de Loire, vent de face et interminable...

Toujours bien abrité derrière mon fils, je ne lâche rien, même hors objectif, hors de question de baisser les bras ! A 100 mètres de la ligne, le fiston s’écarte et me laisse seul pour aller franchir la banderole « Arrivée ».

C'est après 3h19'16" que je passe la ligne d'arrivée, encouragé par les spectateurs et par mes fidèles supporters ! La transmission d’énergie des fans est fabuleuse dans un marathon. Le public envoie une énergie productive. J'ai tout donné pendant la course, fait le maximum pendant la préparation, je cours pour mes raisons, pour rendre hommage, je n'ai aucun regret, ni déception...et je pourrais toujours faire mieux la prochaine fois !

Maintenant place au meilleur moment d’une fin de course, un bon petit resto avec mes fidèles supporters..et une bonne bière bien fraîche. La simple joie de se retrouver, de revivre ce marathon, tous satisfaits de l’instant présent et ce….quelque soit le chrono….

Je tiens à remercier mes supporters qui n’ont pas hésité à faire des kilomètres pour venir m’encourager, mais aussi à tous ceux qui m’ont envoyé des messages. Un grand MERCI à mon fils Amaury qui n’a pas hésité à faire les douze derniers kilomètres avec moi pour que je puisse franchir la ligne sans trop de dégâts. Je lui dois ce marathon...une victoire pour nous deux !! Je me classe 259ème sur 1822 arrivants et 38ème sur 382 dans ma catégorie Vétérans 2 (et oui, j’ai fait la bascule en V2, rattrapé par la vieillesse...)

Bruno G

Merci fiston !!!

Merci fiston !!!

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commentaires

M
Bravo à toi Bruno pour ton courage! tout mon respect pour ce moment de partage et d'émotion!! Super souvenir!
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B
Merci pour ce récit touchant et bravo pour la performance réalisée. Ce marathon laissera sans aucun doute un beau souvenir, grâce à la famille. C est super!
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