26 mai 2024
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19:05
Est-ce que plus on avance dans l'âge, plus on devient inconscient?
Après avoir essayé le trail, le triathlon, enchainé des semis, une inscription aux 6 jours validée, me voilà sur le 20 km de la Belledotrail, mon record de distance sur ce type de course. Je suis de plus en plus sereine, peut-être du fait de mon inconscience justement? Je ne réalise pas ce que ça va représenter, on verra bien au fur et à mesure.
Le pédicure/podologue que je vois cette semaine me dit que j'ai les os des orteils qui se fragilisent, c'est à surveiller car je peux risquer une fracture de fatigue. Et quand mes genoux me crient qu'ils veulent sortir mais que je n'ai pas de remplaçants, et que ma voûte plantaire se transforme en chauffe-plat, les paroles du médecin du sport que j'ai consulté il y a quelques années me reviennent en tête : "Pas plus de 10 km pour vous, Madame Thiriot!". Et bien, on fait comme si on n'avait rien entendu, et on passe outre. On ne va pas s'arrêter en si bon chemin.
C'est grave docteur?
Même si je suis contente du résultat, et Pascal aussi (il misait entre 2h45 et 3h00) (2h14, 3ème M3 et 11ème féminine), je sais que je peux progresser en me boostant un peu plus sur les relances. Ce qui me fait aimer le trail, c'est la possibilité de marcher quand on veut. Comme une bonne et fidèle syndiquée, j'applique le slogan de mon syndicat : "Le droit ne s'use que si on ne s'en sert pas". Vous comprendrez donc que je ne veux surtout pas prendre le risque de le laisser filer....et il y a des choses que l'on peut consommer sans modération. Il faudrait toutefois que je m'interdise de l'appliquer dans les relances.
C'est grave coach?
Quant au dénivelé, je pense que mon cas est désespéré. Le meilleur des pédagogues aura beau m'expliquer dans tous les sens, faire des dessins ou des schémas, mimer précisément, j'abandonne. Lors du briefing, l'animateur annonce "une côte du diable, 2/3 montées corsées et des buttes casse-pattes", le tout pour 580 m de dénivelé. Sincèrement, je n'ai vu aucune différence avec les 300 m du trail de Crévic. Je ne regarde même plus ce critère quand je m'inscris, ça ne veut rien dire.
C'est grave Laurent?
Le parcours est très agréable, beaucoup de forêt avec une belle variété de singles, montées, descentes, passages techniques. On ne parlera plus de la boue, je pense que tout le monde en a fait son parti. De courts passages sur chemins blancs et bitume, c'est là où il aurait fallu relancer, mais je m'en suis servie comme aire de repos. Les 3 derniers km sont roulants, c'est donc l'occasion de dérouler, mais les genoux n'y vont pas, ce sera juste une accélération progressive sans sprint final.
C'est grave Jimmy?
Je n'ai pas vu le temps passer, j'ai tout aimé, les organisateurs nous ont gâtés en lots, météo impeccable, supporter Pascal à plusieurs endroits, un chrono qui me satisfait (même si je peux faire mieux). Finalement, c'est bien d'être inconsciente!
C'est grave cool!
Bénédicte Thiriot