17 décembre 2023
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18:33
Très étrange : c'est le grand trou noir... Je ne me souviens de rien, ni de l'échauffement, ni du départ, ni des boucles le long du canal. On est déjà au 8ème km et je rattrape Alex. Soit il a craqué, soit j'ai bien couru, mais quand il me voit, il repart fissa et finit brillamment sa course.
Je rencontre une copine qui me tient les mains en me les tirant en arrière pour ne pas que j'avance. Je peste, je râle, je commence à faire une crise, et je finis lamentablement. Je regarde ma montre : 1h03. Je m'effondre à plat ventre par terre, je pleure et j'inonde le sol. Une amie me relève et me rembourse mon dossard pour me consoler....
Je me réveille en sursaut, il est 05h30.... Punaise, ça craint!
J'ai déjà fait la course cette nuit, c'était éprouvant, et il faut que je recommence l'après-midi.... Toute la matinée, je vais me demander ce que ce cauchemar voulait dire. Autant dire que les heures étaient maussades.
Bref....
La réconciliation
En route pour le stade de Gondreville où on prend Alex et le lièvre du jour, Julien. On se redit pour la ènième fois la stratégie de chacun : partir prudemment pour ne pas se cramer, et voir au 5ème km comment on est. J'ai coché toutes les cases des conseils du coach, sauf la zénitude.
Comme d'hab : toilettes, retrait du dossard, toilettes, échauffement, toilettes, photo, toilettes, éducatifs. J'avais déjà vidé le rouleau à la maison...Mais une fois placée dans la file de départ, je me sens vraiment bien et contente d'être là. Le stress est totalement parti, j'aime observer les gens et les écouter, tout le monde a l'air détendu, parle des allures, des objectifs, de la stratégie.
Je fais un coucou à Alex qui se place trop loin derrière à mon avis. Le temps est idéal, il y a beaucoup de spectateurs, j'ai la chance de voir mon garçon avant, et espère qu'il réussira à battre son RP (il le fera!). On passe l'arche de départ et un petit coucou à Pascal et ma fille Isabelle, venue en supportrice.
Mon objectif : partir à 5' au kil pour être sûre de ne pas me cramer, les 10 km de St Max m'ayant bien servi de leçon.
Pendant les 4 premiers km, ma montre va débloquer puisqu'elle m'indique une allure à 5'45... Bien sûr, je n'y crois pas, je fais donc à la sensation. Je sais que je ne me crame pas, mais je ne sais pas si je suis dans les clous, un peu trop vite ou un peu trop lente. Au 3ème km, je suis soulagée de voir Julien et Alex me rattraper, je sais son objectif et l'écart dans le sas me faisait peur pour lui, il a dû certainement batailler pour rattraper.
Au 4ème km, je demande à une dame quelle allure sa montre lui indique, pour avoir une idée, elle m'annonce 4'50. Aïe, dilemme : je me sens bien, est-ce que je reste là-dessus ou je réduis à 5' comme je m'étais fixée? Allez, je continue car les sensations m'en donnent le feu vert. Je ne quitterai plus Julien et Alex, très réguliers en 4'50.
Et, incroyable mais vrai, je n'aurai que des pensées positives tout au long de la course! Quel bonheur! Je pense à Manu qui est venu nous faire un petit coucou le matin à la maison pour nous souhaiter une bonne course, à Fabienne (j'aurais tellement aimé qu'elle voie mon attitude d'aujourd'hui par rapport à St Max), à Hugues en espérant qu'il réussira son RP, à Pascal et Isabelle qui sont là, à mon autre fille Lucie, à coach Thomas que je ne veux pas décevoir, à tous les bleus qui courent et qui ont tous des beaux objectifs, à Alex qui est à côté de moi, à Julien qui est sympa de nous faire le lièvre, au parcours super génial, à la belle météo, aux nombreux spectateurs tout au long du parcours.
Je suis heureuse de courir et de ne pas en baver. 6 km passent, je ne les ai pas vus! Je me concentre pour rester dans le rythme. Au 8ème km, je vois que j'ai 10 secondes de marge pour faire moins de 50', ça me fait plaisir car je sais que je vais y parvenir. Je me sens vraiment bien. Petit bémol : je double Alex, j'espère qu'il n'est pas en train de lâcher, ça me peine. Dernier km, Julien annonce qu'on va y aller en progressif, je le suis et je termine entre 4'40 et 4'20 par un sprint à la Jimmy (je pense à Darry : il ne faut pas terminer tranquillement une course! C'est tellement bon de sprinter!).
Montre arrêtée à 49'17 et tout va bien! Ouf! Alex arrive 4" plus tard, donc quasi en même temps! On retrouve tous les bleus, tous contents de leur temps et c'est génial. Voilà un bon dimanche, qui rebooste et qui donne la patate!
I love Thaon!!