Light on trail 2020.Récit Audrey
J’avais envie de voir jusqu’où je pouvais aller, comment j’allais gérer sur une distance que je n’avais jamais faite.
Fait est dit, je m’inscris sur le 27km avec mon binôme du CAN St Max, Sandrine Warion, Chris Tell, Séverine Bayeul et Dominique Cable. Mon amoureux s’inscrira sur le 12km.
Debout 6h15 ça pique un peu, je me lève plus tôt que pour aller bosser 😂 pas grave, faut être un peu fou, mais quand on aime... J’embarque la petiote et en route jusqu’à Bainville-sur-Madon, pluie et vent nous accompagnent sur tout le trajet.
Départ est donné pile à l’heure. Je me dis que je vais y aller tranquille, pas de stress, faut gérer la distance donc cool.
Les 13 premiers km passent assez rapidement, je suis sur un rythme qui me convient assez bien, ma copine est là, on papote on rigole, le temps est avec nous il fait bon et pas de pluie bref on profite. Petit passage dans la rivière au 13km qui du coup refroidi (dans tous les sens du terme) la machine... ça pique, les orteils brûlent...
s’en suit un faux plat montant interminable... on se challenge avec deux autres filles, on fera route avec elles jusqu’à la fin.
On commence tout juste à sécher que paf, nouvelle traversée de rivière, de l’eau jusqu’au genoux. On continue notre petit bonhomme de chemin.
Ravito à 20km, on nous dit allez plus que 6 km vous y êtes presque. Mon binôme me dit « allez on sera en dessous des 3h30 » ce à quoi je réponds.. ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir buté....
je ne croyais pas si bien dire et de mémoire je savais à quoi m’attendre sur les derniers kms... je savais que ça n’allait pas être simple. C’est là que la vraie lutte commence... tes jambes contre ta tête, le moment où tu choisis entre avancer ou abandonner.
Je choisis d’avancer et la voilà, la grande montée celle qui ont la sait va nous achever 😂 arrivé en haut nous reste la traversée jusqu’au fort, vent de face... mes mollets se contractent tout seuls, je parle à mes jambes et leur demande de ne pas me lâcher, pas maintenant, pas après tout ça, on abandonne pas si près du but... le fort nous nous a jamais paru aussi loin. Nous y voila, on est dans le fort, dédale de galeries et d’escaliers qui finissent par rachever les mollets... au sortir du fort j’entends une voix familière, je ne le vois pas tout de suite tellement je suis concentrée sur mes mollets, mon mari est là, il a bravé le froid pour m’attendre, il est là juste au bon endroit au bon moment ❤️ le petit coup de boost qu’il me fallait. Les 300 derniers mètres sont là, on voit la ligne. Et voilà c’est fini, 27 km 230, je n’y crois je l’ai fait. 😊 3h39 😊 Et effectivement, ma seule limite c’est moi même.
LES SANGLIERS EN ACTION !!!!!