Récit Grégory W:
Ma société participe au challenge entreprises organisé sur le Run in Lyon. Un dossard gratuit est un bon prétexte pour passer un petit week-end en famille.
Après avoir fait le semi l'année dernière, naturellement sur le chemin du retour du marathon de Paris, après m'être dit plus JAMAIS... C'est devenu l'objectif de fin de saison.
Paris me restait comme une bonne course, mais loin d'être aboutie. Il m'avait manqué de lucidité sur la fin et j'avais été dans le dur à partir du 30ème.
J'avais décider d'allonger les séances longues (30vs25) et de faire une préparation plus spécifique. Tout c'est bien passé jusqu'à l'avant dernière semaine ou une tendinite à l'intérieur du genou vient me contrarier...heureusement que les 15 derniers jours sont moins chargés. Je couperais même 4j, sans grand changement!
Jour J, il tombe des trombes d’eau. Au temps dire que la confiance est au plus bas...le départ est donné simultanément pour le semi et le marathon. Nous sommes respectivement +3000 sur le marathon et 12000 sur le semi.
Le départ est donné les 1ères sensations sont bonnes, je me cale sur la foulée de celle qui gagnera le semi en 1h21!! Les premiers kilomètres longent les quais de Saône, le KM10 kilomètres est franchi en 38:31. Au 18eme kilomètres on traverse le tunnel mode doux (séparation entre le semi et le marathon), ou je retrouve mes supportrices qui se sont abritées. Ensuite on bifurque sur le parc de la tête d'or, je passe le semi en 1h21:04. Ce n'est plus la même ambiance, on se retrouve uniquement entre marathoniens soit 1/5eme du peloton de départ...concrètement je cours uniquement avec un autre concurrent. Au KM26 je retrouve de nouveau mes filles cette fois sous la pluie. Le KM30 est passé en 1h56:21, je suis content, je suis toujours dans mon tableau de marche. On court sur les quais du Rhône qui nous emmènent vers le stade Gerland.
Mais j'ai souvent entendu dire qu'un marathon commençait au 30ème... l'allure commence à dériver gentiment jusqu'au KM35. Grosse alerte au KM35 ou une crampe m'oblige à ralentir sur 50m... je me demande encore en rédigeant ces quelques lignes comment elle est passée toute seule... KM39 nouvelle alerte...KM41..je double un concurrent qui alterne marche et course...et là je me dis pourvu que cela ne m'arrive pas....arrivée en 2h46:58 au chrono.
En conclusion, on apprend au fur et à mesure...et la "performance toute relative " reste très fragile. Effectivement sans douleur au genou et sous un soleil radieux, j'aurais peut-être gagné 2 minutes, mais si ma crampe au 35eme ne passe pas j'en perdrai 15!!!
Un marathon reste une aventure qui a son lot d'incertitudes. Il faut accepter que toutes les conditions parfaites ne seront pas réunies.
Au moment de franchir la ligne, j'étais content de ma course et j'aurai signé des deux mains pour terminer 13ème/2592 finishers.