Du marathon au marathon de montagne, il n'y a qu'un pas... de Géant (🤔 je suis petite MOI).
En 2017, Emmanuelle, une amie Suisse, et Bruno, se fixent l'objectif de faire le marathon de la Jungfrau en 2018, une fois leurs ennuis de santé / blessures finis. Bruno m'en parle et me dit "je l'ai fait malade en 2014, tu peux le faire". Euh ! admettons... Mais là où ça se complique, c'est que le parcours est essentiellement montant et moi, les côtes, je préfère les descendre et pour couronner le tout, il y a 2 barrières horaires 😱 Je cogite, j'hésite et l'heure des inscriptions a sonné, il ne faut pas tarder car les dossards partent vite :
1 - je prends le petit train pour monter jusqu'à l'arrivée (les paysages sont magnifiques, pas de souffrance, mais de longues heures à attendre...) ?
2 - je tente de le faire ?
Tic-tac, pas de temps à perdre à réfléchir, je décide de relever le défi... ce ne sera que mon 3e de l'année.
Les 2 premiers défis étant terminés, il est temps de passer aux choses sérieuses : les entraînements s'enchaînent, il y a des jours avec et des jours sans, des moments de doute et d'autres d'espoir jusqu'à une petite élongation qui s'invite à la fête et qui décide de me pourrir la vie 😤 10 jours de repos, des séances de kiné et un entraînement allégé... bref, tout pour me rassurer.
Le jour J arrive enfin, il est temps d'en découdre et de voir de quoi je suis capable malgré tout. Un petit coucou à Emma avant le départ et c'est parti. On a couru les 14 premiers km ensemble avec mon loulou, mais je ne veux pas me griller en tentant de le suivre, il va mieux que moi, surtout dans les montées. Les km avancent bien, il y a beaucoup d'encouragements le long du parcours et j'aperçois de temps en temps Bruno. Arrivée au 25e km, le mur tant redouté (pas celui que connaissent les marathoniens) : obligée de marcher au ralenti et au cas où on ne se serait pas rendu compte du dénivelé, ils nous ont mis la musique de Pink Floyd "The Wall" 😀 Après 5 km tout droit dans le pentu (comme dirait JP), la 1ère BH est passée. On ne lâche rien, on pense positif, j'ai une pensée pour les personnes qui aimeraient être à notre place mais qui ne peuvent pas ou plus courir, à celles qui nous ont envoyé des messages d'encouragement et je me motive en fredonnant "je vais bien, tout va bien..." 😂
J'alterne marche et course en fonction du dénivelé et c'est avec une bonne avance que je passe la 2e BH. Là, il ne reste que 4 bons km, ils ne sont pas simples, mais ça va le faire. Arrivée à hauteur des cors Suisses, snif, ils sont en pause, mais j'aurai la chance d'entendre la cornemuse. Encore un petit effort et ça redescend jusqu'à l'arrivée. Tiens, j'ai retrouvé mes jambes... Dernière ligne droite, j'aperçois mon loulou qui trottine devant, j'allonge le pas et lui attrape la main : "viens, on termine ensemble !"
Ligne d'arrivée franchie en 6h10'58" c'est pas si mal et surtout je suis trop contente d'être finisher.
Pensée particulière pour Emma qui a dû abandonner, mais la santé avant tout, gros becs de réconfort. Merci à elle et Stéphane pour les bons moments partagés et pour la bonne fondue. Merci à mon loulou de m'avoir cru capable de le faire et de m'avoir accompagnée sur les 14 premiers km.
Petite déception : je n'ai pas vu de vaches mauves "Milka", ni de marmottes en train de mettre le chocolat dans le papier d'alu 😉
Pensée particulière pour Emma qui a dû abandonner, mais la santé avant tout, gros becs de réconfort. Merci à elle et Stéphane pour les bons moments partagés et pour la bonne fondue. Merci à mon loulou de m'avoir cru capable de le faire et de m'avoir accompagnée sur les 14 premiers km.
Petite déception : je n'ai pas vu de vaches mauves "Milka", ni de marmottes en train de mettre le chocolat dans le papier d'alu 😉