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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 11:35
MARATHON DE MADRID

MARATHON DE MADRID 26 AVRIL 2015 RECIT DE BRUNO GERMAIN :

C’est en famille que s’est organisé ce déplacement à MADRID, capitale la plus haute d’Europe (600m).  Je vais me présenter sur une ligne de départ en ayant une tendinite au mollet et une déchirure musculaire abdominale. Est-ce bien raisonnable ? La suite me le dira, je suis motivé surtout après une préparation sur 10 semaines.

Embarquement à l’aéroport d’Orly le mercredi 22. Le soleil nous accompagne tout au  long du voyage mais de la pluie est annoncée le jour de l’épreuve, cela ne m’inquiète pas.

Les jours précédant le marathon, nous en profitons pour visiter cette ville somptueuse et riche en histoire. Bien évidement je n’oublie pas de faire mes dernières sorties de préparation.Le samedi, passage au Marathon Expo où le retrait des dossards nécessite le passage par une longue file d’attente assez surprenante.  Toutefois, la file avance relativement vite.

Dimanche matin, surprise…la pluie est bien présente. Après le petit déjeuner habituel du bon marathonien,  direction la zone de départ qui frétille de coureurs. Certes, ce n’est pas Paris en nombre mais l’Espagnol est volubile et le niveau sonore des conversations peut concurrencer les plus grands marathons. Même si mon niveau en espagnol est proche du néant, je peux imaginer sans peine la nature des échanges entre les coureurs. C’est l’international des marathoniens, sous toutes les latitudes, le sas de départ d’un marathon résonne des mêmes incertitudes même si elles s’expriment dans des langues et sous des formes différentes.

A 8h40, j’entre dans  mon sas, la pluie vient de cesser mais pour combien de temps ? Devant nous, les Kenyans sont entrés dans le sas élite et font figure de favoris, comme à chaque fois. La tension monte, je commence à douter, n’étant pas au mieux de ma forme…Vais-je pouvoir franchir la ligne d’arrivée qui est mon seul objectif ?

9h00 précise, le peloton est lancé pour une première partie de parcours sur un faux-plat montant de plusieurs kilomètres. Je suis immédiatement sur le tempo que je m’étais fixé à 4’37 au km pour un chrono aux alentours de 3h15.  Le ciel est bien nuageux.  Après le 5ème km, je suis bien content de trouver un peu de descente mais j’essaye de ne pas m’emballer. Les spectateurs sont nombreux et ils ont cette faculté à l’encouragement que l’on ne trouve guère en France. Les rues résonnent des « Animo » et des « Vamos » répétés et qui font chaud au cœur. J’avais donné mes  temps de passages à mes supporters pour qu’ils se positionnent au 3ème,11 ème, 16,5ème, 21ème, 26ème et 30ème km.  Aux environs du 10ème kilomètre, la pluie s’est remise à tomber (des trombes d’eau) et ne s’est plus arrêtée jusqu’à la fin…

 Nous sommes désormais dans le vieux Madrid et il règne une ambiance de folie au passage de la Puerta del Sol. Cette fois, les Espagnols sont encore plus nombreux et c’est une foule énorme qui nous acclame au son amplifié d’un orchestre rock. La visite de Madrid se poursuit avec le Palacio Real et ses jardins en contrebas de notre circuit. Au passage du semi-marathon, j’ai pris une légère avance sur le timing prévu (1h31’00’’) mais il s’agit plus pour moi de gérer les passages en montée qui me demandent toujours un effort. Nous entrons dans le parc Casa del Campo où se trouvait le Marathon Expo. C’est tout d’abord une longue et interminable montée qui va faire basculer mes sensations de course. Jusqu’à cet instant, j’avais le sentiment de maîtriser mon marathon. Je n’étais pas sur une allure facile mais je pensais avoir une petite marge et être loin de la surchauffe. Or cette montée, je la prends comme une claque. Tout semble se dérégler, le souffle se fait plus rapide et les jambes semblent moins véloces et surtout, une grosse fringale, une envie de chocolat et de sucre. Le ravitaillement sur le parcours n’est pas copieux (eau + powerade), une misère pour moi…

Ces kilomètres dans le parc où il n’y a aucun public vont me sembler très longs et je vais mettre un certain temps à accepter le verdict. L’exercice devient moins plaisant mais toutefois tellement riche en émotions, je suis désormais plus à l’écoute de mon corps qui m’indique clairement les limites à ne pas dépasser. Le rythme a baissé mais reste toutefois honorable et je dois accepter de ralentir encore un peu sur cette fin de parcours qui n’en finit pas de monter. Le ballon meneur d’allure de 3h15 me rejoint au 40ème km sans que je puisse réellement m’y accrocher. A l’entrée du Parque del Buen Retiro,. c’est maintenant la ligne droite d’arrivée que je franchis en un peu plus de 3h16’40’’, fatigué et mon corps tremble de partout,  je pense être hypothermie.

Après la remise de la médaille de belle taille, je peux retrouver  mon fan club qui n’a pas ménagé ses efforts pour suivre ma pérégrination. Je m’aperçois avec plaisir que si ce marathon n’a pas été facile, mon état général est tout de même satisfaisant,  aucune douleur abdominale et la tendinite ne s’est pas trop fait ressentir.  

Mon sentiment est que le parcours est aussi joli que difficile. Un vrai toboggan !!

N’allez pas à MADRID pour faire une performance sauf si vous êtes un ex-traileur converti dans la course sur route (dans ce sens là, il y en a peu) pour atteindre votre objectif.

En contrepartie,  quelle ambiance et quelle ville !!

En un mot, faites-le au moins une fois …les prochains marathons vous sembleront si plats et monotones.

BRAVO CHAMPION !!!! pour ton resultat et pour ton recit plus que passionnant.

 

                                         Temps : 3h16’40 – 980ème/12053 arrivants  –  173ème/1789  V1

 

Petite précision, un deuxième coureur bleu se trouvait également sur la ligne de départ,

notre ami Alexandre CLOP  tout juste revenu du 70km de l'utrafiord au CHILI.

Il termine en 4h54’54’’ – Bravo à toi

   

 

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commentaires

M
un grand bravo à nos marathoniens espagnols
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